Certains ont eu la chance de rentrer chez leurs parents, leur permettant de bénéficier d’un cadre de confinement favorable. Diariatou, étudiante en quatrième année en JRI à IEJ Paris, est de retour à Bordeaux, chez ses parents pour le premier confinement et chez des amis pour le deuxième. Alors même si elle a « l’impression que ça ne va jamais se terminer et que la Covid va nous suivre pendant longtemps encore », cela lui permet de « garder un lien social » et d’être « plus active ». Grâce aux cours à distance, elle peut « vivre dans un endroit plus grand et plus confortable » car pour l’école, elle vit chez sa sœur dans un appartement en banlieue parisienne, conséquence d’une recherche d’appartement qui n’a pu aboutir en raison de la pandémie. En revanche, pour sa camarade de classe ce deuxième confinement est plus difficile techniquement car elle a des problèmes d’internet, rendant le télétravail difficile. D’autre part, certains étudiants ont la chance de pouvoir continuer à se rendre à l’école et c’est le cas de Diariatou et Audrey, une matinée par semaine. Cette dernière a décidé de rester confinée sur Paris plutôt que de retourner chez ses parents. Heureusement, cette solution lui permet de voir du monde. Et puis, « ce deuxième confinement est beaucoup moins strict donc on peut quand même sortir, raconte Audrey. J’ai une amie qui vit pas loin de chez moi donc on se voit de temps en temps ». De son côté, Isciane, étudiante en cinquième année en RP Event à ECS Paris, prend ce nouveau confinement avec « plus de recul ». Comme Audrey, elle est contente que les déplacements soient toujours autorisés. Pour les deux confinements, elle et sa sœur sont retournées chez leurs parents dans le Gers. Elle le voit comme un « retour aux sources » alors que sa camarade de classe, Clara, le voit plutôt d’un mauvais œil. Habituée à vivre seule depuis ses 18 ans, elle a vite « tourné en rond » à son retour chez ses parents.
Pour garder le moral, à chacune sa méthode. Graziella, étudiante en quatrième année à #SUPDEWEB Paris, fait du sport à la maison, joue en ligne avec ses amis, les appelle plus régulièrement en visio et accorde plus d'importance à la cuisine. Diariatou, elle aussi, passe plus de temps en cuisine en voulant apporter le restaurant à la maison. Elle s’essaie à de nouvelles recettes et suit les lives Instagram de @Sissymua. Pour elle comme pour Isciane, être jeune et confinée, c’est « être frustrée ».
« Si j’avais 67 ans le confinement ne me ferait pas plus de mal que ça, alors que là, on perd des années que personne ne nous rendra ! » Diariatou, révoltée.
Réelle prise en main, Isciane fait une heure de sport tous les jours. Le confinement est pour beaucoup un moment pour se retrouver et prendre soin de soi et cela, elle l’a bien compris. Elle s’impose une séance quotidienne avec son père et sa sœur qui la motivent. A force, Isciane ne le voit plus comme une contrainte mais, au contraire, comme « l’occupation du jour ». Clara, de son côté, préfère passer du temps avec sa famille à regarder de vieux albums photos. A Bruxelles, Rowena, étudiante en deuxième année à ECS Bruxelles, utilise ce temps en plus pour s’entraîner à jouer à la guitare, au yukulélé et apprend à jardiner avec sa mère. Et à Paris, Audrey profite de sa mère pour l’appeler en FaceTime lorsqu’elle cuisine. Elle lui donne des conseils pour faire de « bons petits plats ». Mais le confinement peut aussi servir à développer de nouvelles compétences ou apprendre de nouvelles choses. Audrey a suivi une formation à distance sur la photographie, Isciane a avancé sur son e-learning et Rowena a regardé des Ted Talks et des documentaires et en a profité pour refaire son CV. Alors vous voyez, il n’y a pas que Netflix ou les jeux vidéo pour s’occuper !